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PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIIe SIÈCLE 313
cet expédient pou t: se procurer cles modèles à bon marché, et que les prototypes de bien cles scènes incompréhensibles pour nous ne se trouvent clans des romans parfaitement oubliés de nos jours.
ITALIE
Trois villes italiennes possèdent des métiers de tapisseries pendant la première moitié du xvii0 siècle.
Venise. — Le plus ancien de ces ateliers, celui de Venise, est réduit à une situation cles plus précaires. Les mentions d'ouvrages de tapisserie qu'on rencontre de loin en loin paraissent se rapporter à des travaux de restauration plutôt qu'à l'exécution de pièces nouvelles.
Florence. — La manufacture de Florence, au contraire, continue à déployer une très grande activité, bien que le recrutement des ouvriers devienne chaque jour plus difficile. La longue période-qu'embrasse le règne des deux grands-ducs Cosme II (1609-1621) et Ferdinand II (1621-1670) voit exécuter nombre de tentures nouvelles. Si l'importance d'une fabrique se mesurait au chiffre de ses produits, celle de Florence pourrait compter parmi les premières du temps; malheureusement le mérite des ouvrages ne répond guère à la bonne volonté des tapissiers, et la décadence s'accentue de plus en plus. .
Guasparri di Bartolomeo Papini prend, comme on l'a vu, la direction de l'atelier en 1587. Il conserve ses fonctions jusqu'en 1621, date à laquelle il est remplacé par Jacques - Ebert van Hasselt, qui, trois ans après, cède la place au Parisien Pierre Lefèvre ou Fèvre.
Pierre Lefèvre serait arrivé à Florence dès 1621. Pendant près d'un demi siècle il préside aux destinées de l'atelier grand-ducal, car il ne mourut que le 21 août 1669, et fut, en récompense de ses services, enterré dans l'église Saint-Marc. Ses quatre fils, Jean, André, François et Jacques-Philippe le secondèrent dans l'accomplissement de la lourde tâche qu'il avait assumée. Un cinquième, nommé Charles, était peintre; il travailla sans cloute pour la manufacture dirigée par son père.
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